Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Smyrne, le 1er juillet

PROMENADE À BOURNABAT.

Smyrne a dans ses environs plusieurs villages où beaucoup de ses habitans vont passer l’été. Ils vont y chercher un asile contre la chaleur excessive, quelquefois même contre les ravages de la peste. Parmi ceux qui désertent ainsi la ville, on ne compte guères que des Francs, des Arméniens et des Grecs ; les Turcs ne se déplacent pas si facilement et paraissent être tout à fait de l’avis de M. de Voltaire, qui regardait la campagne comme le premier des plaisirs insipides. La promenade n’a aucun charme pour les osmanlis, et les quartiers de la haute ville qu’ils habitent de préférence, leur offrent comme la vie des champs, le silence la solitude et le repos, qu’ils aiment par dessus tout. Quant à la crainte de la peste, elle ne saurait déterminer un vrai croyant à passer d’un lieu dans un autre car l’heure de chacun est marquée par le