Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/361

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cette cité, sont les Thermes ; et l’aqueduc d’Hérode Atticus ; le premier, de ces édifices est celui que tes navigateurs appellent le Palais de Priam ; Pocoke et Chahdler l’avaient pris pour un gymnase ; M. de Choiseul, M. Lechevalier et le docteur Clarke, frappés de la ressemblance de ce monument avec les Thermes de Dioclétien et de Caracalla à Rome, lui ont rendu sa véritable origine et sa destination première. Les restes de ces Thermes consistent en trois arcades entièrement debout et construites en pierres de tailles ; l’arcade du milieu, la plus grande des trois, peut avoir trente-cinq ou quarante pieds de hauteur, la façade de l’édifice a perdu le marbre qui la décorait. Ce grand débris domine la forêt, et les marins le saluent comme un point de reconnaissance. L’aqueduc d’Hérode Atticus, en dehors de la ville, au nord-est, conserve à peine une trentaine de piliers ; cet aqueduc recevait les eaux du Scamandre, au moyen d’un canal dont on reconnaît encore des traces.

Les autres ruines de la cité ont plus ou moins disparu, il est difficile de donner un nom à ces édifices tombés qui ne ressemblent plus à rien, à tous ces décombres épars au milieu de la solitude. Ce sont des souterrains où les troupeaux et les brigands viennent tour à tour chercher une retraite, d’anciens bains à moitié renversés, des colonnes de granit étendues à travers les broussailles, ou debout et enfoncées dans la terre ; ce