Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/405

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRE XXII.

LECTURE DE L’ILIADE AUX PORTES SCÉES.

29 juillet 1830.

Nous voilà revenus aux lieux où fut l’antique Ilion. Ce n’est plus pour y chercher des ruines, et pour vous décrire des collines et des vallons qui vous sont maintenant connus. Nous sommes ici avec Homère et Virgile, deux enchanteurs sublimes, qui vont repeupler ces solitudes et leur rendre un instant les dieux et les héros des anciens jours. S’il est vrai qu’autrefois dans la Grèce les pierres se soient rangées au son d’une lyre, et qu’on ait bâti des cités avec d’harmonieux accords, pourquoi la vieille poussière d’Ilion ne se ranimerait-elle pas à