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LETTRE XXXIII.

PREMIER ASPECT DE CONSTANTINOPLE.

Péra, 25 août 1830.

Je vous ai dit que nous étions arrivés à Péra ; nous sommes logés dans une chambre assez propre, dont les fenêtres donnent, d’un côté, sur un terrain couvert de décombres ; de l’autre, sur une rue étroite, obscure et solitaire. Nous ne voyons autour de nous que de tristes murailles ; mais, en montant dans une espèce de belvédère, bâti sur le toit de la maison, nous pouvons nous donner le plaisir de voir à chaque heure du jour le Bosphore et ses rivages, la côte de Scutari, les murs du serail. Nous pouvons assister chaque matin au lever, du soleil y la seule merveille d’Orient, qui ne perde rien à être