Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LETTRE XXXIX.

LES CIMETIÈRES.

Péra, septembre 1830.

Nous sommes dans un temps où rien n’est plus vraisemblable qu’un grand malheur, où rien n’est plus facile à prévoir qu’une révolution ; depuis plus d’une semaine, on disait ici que des troubles avaient éclaté à Paris ; il nous arrivait d’Odessa et de Trieste des nouvelles les plus sinistres, mais point de lettres de France. Enfin la terrible vérité est arrivée par la poste ordinaire ; la sensation qu’elle a produite a été des plus vives parmi les Francs de Péra ; les Turcs, étourdis encore de la conquête d’Alger, ne pouvaient croire à la chute