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LETTRE LXII.

SUR LA LITTÉRATURE DES TURCS

Péra, octobre 1830.

Depuis que je suis arrivé dans cette capitale, je me suis appliqué à connaître l’état de la littérature chez les Turcs. Je connais ce qu’en ont dit l’abbé Sevin, l’abbé Toderini, le savant anglais Jone, et plusieurs voyageurs éclairés ; je vous dirai dans cette lettre tout ce que j’ai pu savoir par moi-même, et par de fréquentes conversations avec les Francs les plus instruits de Péra.

Je commencerai par la poésie, car la poésie est connue des peuples barbares comme des peuples policés : elle a été cultivée avec succès en Turquie à diverses époques ; on cite plusieurs sultans qui l’ont