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LETTRE LXXXII.

QUELQUES SOUVENIRS DE LA VIE D’HIPPOCRATE[1].

Cos, janvier 1831.

L’ombre et les souvenirs d’Hippocrate sont partout dans le pays de Cos, comme l’ombre et les souvenirs d’Homère remplissent les campagnes d’Ilion ; nous parcourrons sous le grand platane de Stancho la correspondance de celui qui fut surnommé le divin vieillard, comme nous avons relu l’Iliade sous les saules du Simoïs. Le prince de la poésie et le prince de la médecine eurent tous deux des autels ; mais il fallut que le poète mourût pour que le monde reconnût en lui un dieu, et le mé-

  1. Cette lettre de M. Poujoulat et la précédente sont adressées à madame Michaud.