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DE LA LETTRE LV.

DES FEMMES TURQUES.

Péra, septembre 1830.

On a pu voir dans nos romans de chevalerie le respect que les anciens preux avaient pour la beauté ; les Turcs respectent aussi les femmes, mais c’est le respect qu’on a pour la propriété. Les Osmanlis n’aiment point les femmes pour elles-mêmes ; ils ne combattront pas pour venger la gloire et l’honneur des dames, pour les délivrer d’un péril, ou briser les fers de leur captivité, mais seulement pour qu’elles ne puissent pas échapper à ceux qui les possèdent ; cette condition des femmes, et cette manière de les respecter suffiraient seules