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Page:Michaut - Le Livre d’amour de Sainte-Beuve, 1905.djvu/230

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LE LIVRE D’AMOUR DE SAINTE-BEUVE

toucher, — l’éblouir peut-être, — en lui faisant lire son roman avec Adèle *. Cette hypothèse ingénieuse paraît au moins probable.

Le Livre d’amour futdonc intégralement imprimé. Il en a été tiré un assez grand nombre d’exemplaires, puisque, après la mort de Sainte-Beuve et toutes les distributions faites, M. Troubat dit en avoir trouvé quatre-vingts, qu’il aurait brûlés à Conipiègne-. Mais on ignore quel fut exactement ce nombre. M. Séché, d’après le testament de Sainte-Beuve, du 19 décembre 1843, parle d’un tirage de deux cent quatre 5 ; d’autre part, Paul Chéron, le dernier confident de Sainte-Beuve, dans l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale dont nous parlerons plus loin, donne le chiffre rond de cinq cents’1.

. Le Livre d’amour de Sainte-Beuve {Revue Bleue, 21 mai 1904, p. 668, col. 2).

. Lettres à M. Lemaître du 17 novembre 1883 et du 12 avril 1884 (E. Lemaithe, Le Livre d’amour, Reims, Micliaud, 1895, p. 54 et 56). — Voir Écho de Paris, 11 décembre 1896.

. Article cité, p. 669. — On lira plus loin ce Testament et l’on verra que M. Séché s’est trompé : 204 n’est pas le chiffre des exemplaires tirés, mais des exemplaires restants. Mais, si Ton admettait le chiffre de M. Chéron, il faudrait supposer que Sainte-Beuve, avant décembre 1843, avait déjà distribué 296 exemplaires : ce qui paraît bien invraisemblable. On serait alors tenté de croire que le livre a dû être tiré à environ 200 : les 4 exemplaires supplémentaires, plus les quelques exemplaires déjà distribués, représentant ce que les imprimeurs appellent « la passe ».

. L’ « ex-bouquiniste » qui parle du Livre d’amour dans l’Intermédiaire des chercheurs du 10 février 1877, croit aussi (mais peut-être d’après Chéron), à un tirage de 500. — A. Karr, dans ses Guêpes, parle d’un tirage à 100 exemplaires ; mais nous verrons que Karr était mal renseigné.