sculpteur. Il suffit de dire Michelagnolo Buonarroti. C’est ainsi que je suis connu ici.
(Ibid.)
J’ai été malade. Et toi, tu es venu chez ser Giovan Francesco pour me donner la mort et voir si je ne laisse rien. Ce que j’ai à Florence ne te suffit donc pas ? Tu ne peux pas nier que tu ressembles à ton père, qui, à Florence, me chassa de ma propre maison. Apprends donc que j’ai fait testament, de telle sorte que tu n’as plus à songer à ce que je possède à Rome. Va-t’en au diable, ne reparais pas devant moi et ne m’écris pas davantage.
(Ibid.)
J’apprends par ta lettre que vous ne savez encore que faire de l’argent que je vous ai envoyé, parce que, selon ce que tu m’écris, celui qui peut faire son métier avec son propre argent n’a pas besoin de l’argent des autres. Par conséquent, celui qui prend l’argent des autres ferait bien mieux de ne dépenser que le sien. Voilà un cas dangereux. C’est pourquoi il nie plaît que vous alliez doucement à le placer et à l’épuiser, car ce serait pour votre dommage. Quand je le pourrai et peu à peu, comme je vous l’ai écrit, je vous en enverrai jusqu’à concurrence de mille écus. Et puis, je veux penser à ma propre vie ; car je suis vieux et ne peux plus supporter de fatigue. Le port que me donna le pape (l’octroi du port du Pô à Plaisance), je veux le restituer, parce qu’il me procure trop d’ennuis et que décemment il ne me plaît pas de le conserver plus longtemps. Il me faudrait opérer des entrées plus avantageuses que celles que je fais, pour en vivre plus profitablement. Tâchez donc de conserver ce que vous avez, car je ne puis plus rien faire pour vous.
(Ibid.)
Samedi dernier, je t’ai écrit que j’aurais préféré recevoir deux fiaschi de Trebbiano que les huit chemises que tu m’as envoyées. Aujourd’hui, je t’avise que j’ai reçu une soma (fût) de Trebbiano, soit quarante-quatre fiaschi. J’en ai envoyé six au pape et d’autres à des amis, si bien que je les ai tous placés, parce que je ne peux pas en boire. Si je t’écris ceci, ce n’est pas que je veuille que tu m’envoies une chose plutôt qu’une autre. Il me suffit que tu sois un homme de bien et que tu nous fasses honneur.
(Ibid.)
J’ai résolu d’assurer à Giovan-Simone, à Gismondo et à toi, 3.000 écus d’or, c’est-à-dire mille écus pour chacun, mais à chacun ensemble, et avec cette réserve qu’ils soient placés en biens-fonds ou en quelque autre chose qui vous soit utile et qui reste à la maison. Pensez donc à les placer en