Page:Michel - Dictionnaire des expressions vicieuses.djvu/46

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BROCANTE. Tous les ouvriers appellent improprement Brocante, Un ouvrage inattendu et de peu de valeur, qu’ils font pour leur compte, pendant les heures de repos, sans nuire à l’intérêt du maître qui paye leur journée. Cet ouvrage n’est qu’une brocante. Il a fait une brocante qui lui a valu trois livres. Ce mot qui n’est pas français, n’a point de synonyme dans ce sens. On appelle encore improprement Brocante, Un petit marché. Je n’ai eu, je n’ai fait, dira un marchand, que deux ou trois petites Brocantes aujourd’hui, pour, Je n’ai presque rien vendu, acheté ou échangé aujourd’hui. Je n’ai fait que deux ou trois petits marchés. Dans ce sens on le dérive de Brocanter, brocanteur qui sont français.

BRODURE pour Broderie. Un habit tout couvert de broderie, et non pas, de Brodure.

BROQUER pour Manger, croquer. Il s’en moque, il broque toujours. Il broque des bonbons toute la journée. — Il s’en moque, il mange toujours. Il croque des bonbons toute la journée.

BROUELLE n’est pas français. — Brasier, subst. masculin. Espèce de grand bassin de métal où l’on met de la braise pour échauffer une chambre.

BROUILLARDS (Être dans les brouillards), ne peut se dire pour, Être un peu gris.

BROUSSINER pour Bruiner. Ne dites pas, Il broussine. Il ne pleut pas bien fort, il ne fait que broussiner. — Il bruine. Il ne pleut pas bien fort, il ne fait que bruiner.

BRU

BRULE. Ne dites pas, Cela sent le brûle. — Cela sent le brûlé. On fait souvent cette faute.