Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/104

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Le diagramme 5 a été surtout employé lorsque les nœuds d’entrelacs du dessin se trouvaient dans l’entourage du plat du livre.

Quelques instants consacrés à l’étude de ces cinq diagrammes, d’où sont sortis tous les Groliers « de lignes », feront mieux comprendre que les plus longues explications la clef de ce curieux procédé.

L’impression de sévérité sera d’autant plus grande que les lignes droites se prolongeront plus longtemps dans la même direction ; mais si l’on veut en diminuer la froideur, il sera préférable d’y introduire des lignes courbes ; car en compliquant le dessin seulement à l’aide de droites rompues et se croisant, la multiplicité des angles finirait par fatiguer le regard : effet qui se produit dans certains plafonds arabes, qui piquent les yeux comme des formations de cristaux.

L’introduction des lignes courbes amènera aussitôt la variété et la gaieté. Ces dessins se construisent d’après les mêmes diagrammes[1], mais il faut éviter la prédominance des courbes dans les dessins de lignes, car l’abus tendrait à rendre le décor mou, vague, difficile à comprendre.

  1. Tels sont les tracés géométriques des entrelacs arabes, dont on peut tirer d’un même tracé des entrelacs rectilignes, curvilignes, rectilignes et curvilignes mélangés. — Voir pour plus de détails l’excellent ouvrage de J. Bourgouin.