Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/139

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les roses, dans les contes,les chansons légères, les poésies anacréontiques, etc. La plante prend alors un caractère symbolique et sans tomber dans le langage des fleurs, on peut en tirer de charmants motifs de décor de reliures. Les lys, les violettes ne seront-ils pas bien à leur place sur la délicieuse idylle de Paul et Virginie ? Pourquoi le liseron ne grimperait-il pas aux filets des plats sur les romans champêtres ? Pourquoi le muguet, la pervenche, chère à Rousseau, la bruyère, ne décoreraient-ils pas les nouvelles sylvestres d’André Theuriet ? Qui nous empêche de tresser à la petite Fadette une guirlande de bleuets ?

N’y aurait-il pas dans ces choix une allégorie de bon goût par sa discrétion même ?

Employées à propos, les fleurs nous offrent donc les