Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/37

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reté extrême d’un dos, dans l’immobilité des cartons la pierre de touche d’une bonne reliure !

En imposant des goûts et en amenant des résultats qui sont la négation même de la reliure, qui a pour but de conserver, de défendre le livre tout en le respectant absolument et en le laissant d’un usage facile, ils ont commis un crime de lèse-bibliophilie.

Un livre, disent-ils, doit être comme un bloc ! À quel prix a-t-on obtenu ce résultat qui leur agrée si fort et fait ressembler la reliure à une boîte ?

Descendu en cave, où il a séjourné quelquefois quinze jours, ce malheureux livre, si ce barbare traitement n’a pas suffi, a été trempé et battu encore humide ! Quel respect avez-vous donc pour l’impression pour autoriser un pareil traitement ?

Et les gravures ? Ne les avez-vous pas vu laminer ou battre pendant vingt ans chez les relieurs en renom, et tout cela pour le bloc ? L’encre qui dans une gravure en taille-douce est relief sur le papier, qu’en faisiez-vous ? Elle était étalée, écrasée.