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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/97

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qu’il put penser, tandis que le vent souffle, à ce qu’il avait fait aux tribus.

Ainsi fut fait, et, pendant trois jours, le vent battit la case à pleines ailes.

Au dedans, le théama n’osait remuer, la case tremblait comme si elle se fut en allée dans la tempête.

Le soir du troisième jour, comme le vent pleurait toujours, tandis que la tribu mangeait et dormait, on eut pitié du théama.

On alla ouvrir la hutte et le retirer, il avait eu si grande tristesse, que ses cheveux étaient tout blancs comme ceux des vieillards.

Comme la hutte ne tombait pas, on la laissa tant qu’elle dura ; et chaque fois qu’on déterrait la pierre, de guerre, on l’ouvrait en même temps, afin que les théamas ne fussent pas tentés d’imiter celui qui y avait été enfermé.