I
L’empire s’achevait, il tuait à son aise.
Dans sa chambre, où le seuil avait l’odeur du sang,
Il régnait ; mais dans l’air soufflait la Marseillaise,
Rouge était le soleil levant.
Dans la nuit d’épouvante qui depuis décembre couvrait le troisième empire, la France semblait morte ; mais aux époques où les nations dorment comme en des sépulcres, la vie en silence grandit et ramifie ; les événements s’appellent, se répondent pareils à des échos ; de la même manière qu’une corde en vibrant en fait vibrer une autre.
Des réveils grandioses succèdent à ces morts apparentes alors et éclatent les transformations résultées des lentes évolutions.
Alors des effluves enveloppent les êtres, les groupent, les portent, si réellement que l’action semble précéder la volonté ; les événements se précipitent, c’est l’heure où se trempent les cœurs comme dans la fournaise l’acier des épées.
Là-bas, par les cyclones, quand le ciel et la terre sont une seule nuit, où râlent comme des poitrines humaines les flots lançant, furieuses, aux rochers leurs griffes