Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/156

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d’appel, procureurs généraux, archevêques et évêques.

» Le gouvernement tout entier est réuni à Versailles, l’assemblée s’y réunit également.

» L’armée au nombre de 400 000 hommes s’y est concentrée en bon ordre sous le commandement du général Vinoy.

» Toutes les autorités, tous les chefs de l’armée y sont arrivés, les autorités civiles et militaires n’exécuteront pas d’autres ordres que ceux du gouvernement régulier résidant à Versailles, sous peine d’être considérés comme en état de forfaiture.

» Les membres de l’assemblée nationale sont invités à accélérer leur retour pour être présents à la séance du 20 mars.

» La présente lettre circulaire sera livrée à la publicité.

 » Le chef du pouvoir exécutif.
 » A. Thiers. »

Il faut pour revivre l’époque entasser les documents, parler la langue de ce passé de vingt-six années, vieux de mille ans, par les scrupules enfantins des hommes héroïques qui faisaient si bon marché de leur vie.

Le comité central crut de son devoir de se disculper des calomnies de Versailles.

On le traitait d’occulte, ses membres avaient mis leurs noms à toutes les affiches.

Il n’était pas inconnu ayant été élu par les suffrages de deux cent quinze bataillons.

Il avait appelé à lui toutes les intelligences, toutes les capacités.

Ses membres étaient traités d’assassins, ils n’avaient jamais signé un arrêt de mort.

Peu s’en fallut que l’un des plus timorés ne maintint la motion que le comité central devait protester