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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/205

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par exemple sur l’assassinat de Duval épouvantait les villages.

« Nos troupes, disait ce rapport, firent plus de mille cinq cents prisonniers et l’on put voir de près la figure des misérables qui, pour assouvir leurs passions de bêtes fauves, mettaient de gaîté de cœur le pays à deux doigts de sa perte. Jamais la basse démagogie n’avait offert aux regards attristés des honnêtes gens visages plus ignobles : la plupart étaient âgés de quarante à cinquante ans, mais il y avait des vieillards et des enfants dans ces longues files de hideux personnages. On y voyait aussi quelques femmes. Le peloton de cavalerie qui les escortait avait grand’peine à les soustraire aux mains d’une foule exaspérée. On parvint cependant à les conduire sains et saufs aux grandes écuries.

» Quant au nommé Duval, cet autre général de rencontre, il avait été dès le matin fusillé au Petit Bicêtre avec deux officiers d’état-major de la Commune.

» Tous trois ont subi en fanfarons le sort que la loi réserve à tout chef d’insurgés pris les armes à la main. »

(La guerre des Communeux de Paris, par un officier Supérieur de l’armée de Versailles.)

Nous savions nous, à quoi nous en tenir sur les généraux de l’empire passés au service de la République à Versailles, sans qu’eux ni l’assemblée changeassent autre chose que le titre.

Une des vengeances futures de l’égorgement de Paris sera de découvrir les infâmes trahisons coutumières de la réaction militaire.