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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/230

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Les armées de la Commune aussi comptèrent des femmes cantinières, ambulancières, soldats, elles sont avec les autres.

Quelques-unes seulement ont été connues : Lachaise la cantinière du 66e, Victorine Rouchy des turcos de la Commune, la cantinière des enfants perdus, les ambulancières de la Commune : Mariani, Danguet, Fernandez, Malvina Poulain, Cartier.

Les femmes des comités de vigilance : Peirier, Excofons, Blin.

Celles de la Corderie et des écoles : Lemel, Dimitrieff, Leloup.

Celles qui organisaient l’instruction en attendant la lutte de Paris où elles furent héroïques : mesdames André Léo, Jaclar, Périer, Reclus, Sapia.

Toutes peuvent compter avec l’armée de la Commune et elles aussi sont légions.

Le 17 mai le fort de Vanves étant cerné, les Versaillais tiraient de Bagneux entre les deux barricades.

Il y avait eu dans la nuit du 16, à Neuilly, un violent combat d’artillerie ; mais de Saint-Ouen au Point-du-Jour à Bercy, et du Point-du-Jour à Bercy étaient toujours les deux corps d’armées de la Commune.

La porte Maillot tenait toujours, Dombrowski également.

Des membres de la Commune Paschal Grousset, Ferré, Dereure, Ranvier, venaient souvent, si braves qu’on leur pardonnait leur épouvantable générosité.

L’armée de la Commune était si peu nombreuse que les mêmes se retrouvaient toujours ; qu’importe ! Cela durait ainsi. Malgré les soins de la Commune, il y avait encore des misères terribles. Des enfants, à plusieurs places, entre autres rue Pergolèse, ramassait des engins qu’ils vendaient pour quelques sous à des étrangers, les uns, abandonnés ignorant qu’ils pouvaient être recueillis par la Commune ; les autres, pour chez