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II

le retour

Ceux qui avaient passé cinq ans à la presqu’île Ducos pouvaient, s’ils avaient un état qui pût les nourrir, aller à Nouméa à condition que l’administration ne leur donnât plus ni vivres, ni vêtements.

On vous remettait un permis de séjour sur la grande terre, portant votre état-civil, votre signalement et au verso :

(Service de la déportation) dont voici la teneur :

Permis de séjour sur la grande terre.

Par une décision du gouverneur, en date du 24 janvier 1879, le déporté fortifié un tel, n°, a été autorisé à s’établir sur la grande terre Nouméa chez……

Le déporté est tenu de se présenter au bureau de la direction le jour du départ du courrier d’Europe à 7 heures du matin, pour y faire constater sa présence ; il peut circuler librement dans un rayon de huit kilomètres autour de sa résidence et ne pourra changer cette résidence sans une nouvelle autorisation.

Le déporté n’a plus droit aux objets d’habillement et de couchage, ainsi qu’aux vivres de l’administration. En cas de maladie, il sera admis dans les hôpitaux de la déportation sous la condition de payer les frais de son traitement.

Le sous-directeur du service de la déportation,

Orauer.

Cette carte depuis m’a servi plusieurs fois de certificat d’identité.

Ayant mes diplômes d’institutrice, j’eus d’abord comme élèves les enfants des déportés de Nouméa, avec