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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/427

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comme dans celles de 1793 et de 1871, non la tentative égoïste d’une ville, mais la Révolution triomphante dans le pays entier : la République communeuse. Car la Commune c’est le Prolétariat révolutionnaire armé de la dictature, pour l’anéantissement des privilèges, l’écrasement de la bourgeoisie.

La Commune, c’est la forme militante de la Révolution sociale. C’est la Révolution debout, maîtresse de ses ennemis. La Commune, c’est la période révolutionnaire d’où sortira la société nouvelle.

La Commune, ne l’oublions pas non plus, nous qui avons reçu charge de la mémoire et de la vengeance des assassinés, c’est aussi la revanche.


Dans la grande bataille, engagée entre la bourgeoisie et le Prolétariat, entre la société actuelle et la Révolution, les deux camps sont bien distincts, il n’y a de confusion possible que pour l’imbécillité ou la trahison.

D’un côté tous les partis bourgeois : légitimistes, orléanistes, bonapartistes, républicains conservateurs ou radicaux, de l’autre, le parti de la Commune, le parti de la Révolution, l’ancien monde contre le nouveau.

Déjà la vie a quitté plusieurs de ces formes du passé, et les variétés monarchiques se résolvent, en fin de compte, dans l’immonde Bonapartisme.

Quant aux partis qui, sous le nom de république conservatrice ou radicale, voudraient immobiliser la société dans l’exploitation continue du peuple par la bourgeoisie, directement, sans intermédiaire royal, radicaux ou conservateurs, ils diffèrent plus par l’étiquette que par le contenu ; plutôt que des idées diffé-