Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/430

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

jusqu’au dernier moment, qu’ont été frappés les otages, prêtres, gendarmes, bourgeois et allumés les incendies.

Pour nous, nous revendiquons notre part de responsabilité dans ces actes justiciers qui ont frappé les ennemis du Peuple, depuis Clément Thomas et Lecomte jusqu’aux dominicains d’Arcueil ; depuis Bonjean jusqu’aux gendarmes de la rue Haxo ; depuis Darboy jusqu’à Chaudey.

Nous revendiquons notre part de responsabilité dans ces incendies qui détruisaient des instruments d’oppression monarchique et bourgeoise ou protégeaient les combattants.

Comment pourrions-nous feindre la pitié pour les oppresseurs séculaires du Peuple, pour les complices de ces hommes qui depuis trois ans célèbrent leur triomphe par la fusillade, la transportation, l’écrasement de tous ceux des nôtres qui ont pu échapper au massacre immédiat.

Nous voyons encore ces assassinats sans fin, d’hommes, de femmes, d’enfants ; ces égorgements qui faisaient couler à flots le sang du Peuple dans les rues, les casernes, les squares, les hôpitaux, les maisons. Nous voyons les blessés ensevelis avec les morts ; nous voyons Versailles, Satory, les pontons, le bagne, la Nouvelle-Calédonie. Nous voyons Paris, la France, courbés sous la terreur, l’écrasement continu, l’assassinat en permanence.

Communeux de France, Proscrits, unissons nos efforts contre l’ennemi commun ; que chacun, dans la mesure de ses forces, fasse son devoir !

Le Groupe : La Commune Révolutionnaire. Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A.