Page:Michel - La Reliure française, 1880.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Comme dessinateur d’armoiries, le même artiste corrigea les cuivres de Chevillard, dont il s’était rendu acquéreur, et publia, en 1756, l’Armorial des principales maisons et familles du royaume. Les exemplaires de cet ouvrage, reliés en maroquin, aux armes de divers grands seigneurs, que les amateurs se disputent aujourd’hui avec tant d’acharnement, sortent sans nul doute des mains de Du Buisson lui-même. L’exemplaire de Jamet, acquis par M. de Heredia, à la vente de M. le baron J. Pichon (Cat., n° 1071), porte du reste la mention : « Don de l’auteur ». Une note ms., qui se trouve sur le même exemplaire, nous apprend que Dubuisson mourut, âgé de cinquante-cinq ans, le 15 juin 1762. La vignette reproduite dans ce Bulletin ne fut probablement pas faite pour Pierre-Paul du Buisson, mais bien pour son successeur, demeurant comme lui rue Saint-Jacques, ce qui explique la qualification de « Dubuisson le Fils ». Il est bien vrai qu’aucun membre de la famille Du Buisson ne figure dans l’Almanach Dauphin, en 1776, parmi les relieurs ; mais, comme on ne trouve cité dans le même livre aucun membre de la famille De Rome, on ne peut rien conclure de cette omission.

E. P. »

DU PLANIL ou DUPLANIL, famille de relieurs assez connue au dix-huitième siècle, mais dont les premiers remontaient au dix-septième. Comme les Padeloup et les Derome, les membres de cette famille exercèrent de père en fils la profession de relieurs, que leurs descendants suivirent jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle.

DU SEUIL ou DUSEUIL. Nous empruntons encore à M. A. Jal les détails biographiques suivants :

« Les amateurs de beaux livres et de belles reliures connaissent les reliures de Du Seuil que feu M. Lesné nomme Desseuil, ce qui a pu tromper M. G. Libri, qui, dans le catalogue de sa bibliothèque, vendue à Londres en 1859, l’appelle De Seuil. De cet habile ouvrier, tout ce que connaissent les bibliophiles, ce sont quelques livres habillés par lui et à peu près son nom. Voici ce que j’en ai appris : Augustin Du Seuil était Provençal. Son père, Honoré Du Seuil, était marchand dans une bo