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CHAPITRE V

LES GIRONDINS À CAEN


L’affaire du 2 juin avait violemment indigné les administrateurs du Calvados, presque tous ralliés aux Girondins. Ils l’avaient prévue de loin. Leurs Adresses à la Convention l’attestaient.

Jusqu’au dernier moment, ils avaient essayé d’empêcher l’attentat. Dans la nuit du 30 au 31 mai, ils décrétaient le principe d’une force armée, capable de faire respecter au besoin la représentation nationale. Et ils expédiaient aussitôt à Paris dix commissaires, chargés d’informer la Convention de leur décret. Leur nouvelle Adresse s’achevait par ces mots : « Nous déclarons une guerre à mort aux anarchistes, aux proscripteurs et aux factieux, et