Page:Michel Corday - La Houille Rouge, 1923.djvu/128

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une paix boiteuse, claudicante, béquillarde, mais une paix cul-de-jatte, qui mettra une fesse sur chaque parti, une paix dégoûtante, fétide, ignominieuse, obscène, fistuleuse, brenneuse, hémorroïdale et, pour tout dire d’un mot, une paix sans victoire. Mais qu’attendre de ces scélérats qui pensaient imposer le revenu et faire contribuer le riche ?

« Aussi, l’article que vous joignez à votre lettre a-t-il flétri impitoyablement ces ennemis du genre humain. On goûte à le lire une joie austère. C’est un spectacle terrible et beau que l’indignation des honnêtes gens.

« Oh ! cher ami, qu’il faut louer ce bon goût qui vous fait choisir une paix bien faite, parfaitement formée, dodue, cossue, nous apportant honneur et profit, enfin une paix avec victoire.

« À vrai dire, cette aimable paix peut se faire attendre encore assez longtemps. Mais nous ne sommes pas pressés. La Guerre ne fait perdre à la France que mille hommes par jour. »

Ganville, 13 septembre 1917.

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