s’est présenté aujourd’hui devant le Parlement. À la Chambre, lorsque le nouveau président du Conseil eut achevé la lecture de sa déclaration, un député socialiste proposa : « Et maintenant, si nous parlions des buts de guerre ? » Ribot répliqua vertement : « Nous ne le tolérerons pas ! » Est-ce croyable ? Ce peuple en démocratie qui ne peut pas savoir pourquoi on le maintient en guerre ?
On nous laisse tout ignorer de la Révolution russe. Les déclarations du tzar, du grand-duc Michel, du gouvernement nouveau, ne nous apprennent pas grand’chose. Elles me rappellent ce mot d’un attaché civil au cabinet du ministre de la Guerre, à qui je demandais des nouvelles des événements militaires, et qui me répondit gentiment : « Oh ! nous, au ministère, nous ne pouvons rien savoir : nous ne recevons que des rapports officiels. »
Nous ne pouvons pas imaginer la vraie figure de la révolution russe, puisque nous ne connaissons pas l’attitude des partis extrêmes.