pensée que le massacre de milliers d’hommes puisse servir l’ambition de quelques-uns. Pourtant, c’est l’image même de la guerre…
Quelle est donc cette rumeur persistante d’une paix séparée de l’Autriche ? Je l’ai déjà notée. Aujourd’hui, un témoin véridique, retour d’Angleterre, m’affirme que Lloyd George, dans l’intimité, se flatte de préparer cette paix. Et il faut bien que ce bruit soit dans l’air, car déjà l’ardeur patriotique des chansonniers montmartrois s’en alarme. L’un de ces Tyrtées de taverne raille l’impératrice d’Autriche, soupçonnée d’intentions pacifiques. Il déclare que son prénom de Zita évoque moins la paix que la rue de la Paix. Que cela est donc délicat et léger !
Au Grand-Palais, on traite les blessés par la mécanothérapie. Beaucoup d’entre eux s’es-