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Page:Michel Corday - Les Hauts Fourneaux, 1922.djvu/279

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en arrêt, se méprend, s’émeut et proteste : elle a peur que ces voix ne demandent grâce. Et elle ne se remet de l’alerte que quand l’orateur reprend : « elles demandent à être commandées et gouvernées. »

On me dit que les Parlements, se sachant écoutés par l’ennemi, sont obligés d’être excessifs et furieux, même si cette violence ne répond pas aux pensées vraies, à celles qui s’expriment dans les « couloirs ».

22 novembre 1916.

La mort du vieil empereur François-Joseph laisse la presse indifférente. La foule aussi, par conséquent. On ne lui a pas inspiré la haine de l’Autriche. La femme d’un haut personnage de l’État ne disait-elle pas, en septembre 1914 : « Mais nous ne sommes pas en guerre avec l’Autriche » ? Grosse erreur de fait. (Car l’Autriche est au contraire le seul pays auquel la France ait eu à déclarer la guerre.) Mais elle partait d’un sentiment juste.