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Les “ Hauts Fourneaux ”



Ganville, 27 juillet 1914.

La guerre ?… Allons donc ! En tout cas, mon petit René n’a que seize ans. Mais non. C’est impossible.

« C’est impossible ». Voilà ce que je me répète depuis que mon mari m’a téléphoné de Paris cet après-midi. J’entends encore sa voix de butor bon enfant : « Ça chauffe… C’est couru. C’est une question de jours. »

J’aurais besoin d’être rassurée. Mais je suis seule, dans cette grande bâtisse de Ganville, avec mon cher petit convalescent. Depuis trois mois, nous sommes isolés du monde, René et moi. C’est à Pâques qu’il est tombé malade ici. Que de rechutes, de complications, dans cette maudite typhoïde ! Combien de fois j’ai cru…