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LES APOCRYPHES
DE L’ANCIEN TESTAMENT



Les études d’exégèse occupent aujourd’hui dans les sciences ecclésiastiques une place qui devient tous les jours plus considérable. Le temps n’est plus, quoiqu’il ne soit pas encore bien éloigné, où un théologien attardé pouvait les traiter d’accessoires sans soulever de trop vives protestations. Les grandes découvertes archéologiques et historiques qui s’accomplissent en Orient depuis un demi-siècle et l’application d’une méthode plus rigoureuse à l’étude des textes ont soulevé des problèmes d’une importance capitale. Par là même, elles ont ramené ces études au premier plan des préoccupations de tous ceux qu’intéresse la question religieuse, autant dire aujourd’hui de tous ceux qui pensent.

Les incrédules y voient un moyen puissant, irrésistible, de ruiner par la base la foi chrétienne ; à les entendre, l’histoire des origines de nos croyances et nos croyances mêmes présentent des antinomies irréductibles, les faits sont en contradiction avec la foi. Les esprits qui flottent dans le doute croient trouver dans cette prétendue contradiction un des obstacles les plus formidables qui se dressent sur le chemin de la croyance. Et beaucoup de catholiques eux-mêmes demandent à être rassurés.