Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/371

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endormies après les avoir guidées. 40. Et je vis les brebis jusqu’à ce qu’elles entrèrent dans une belle région et dans une terre agréable et splendide. Et je vis ces brebis jusqu’à ce qu’elles furent rassasiées, et cette maison était au milieu d’elles dans la terre agréable. 41. Et tantôt leurs yeux s’ouvraient et tantôt ils s’aveuglaient, jusqu’à ce qu’une autre brebis se leva et les guida. Et elle les ramena toutes, et leurs yeux s’ouvrirent. 42. Or les chiens, les renards et les porcs sauvages se mirent à dévorer ces brebis jusqu’à ce que le Seigneur des brebis suscita [une autre brebis], un bélier d’entre elles qui les

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M : « Et je vis jusqu’à ce que, » etc. 
Tous les mss., sauf G, ont : « se leva une autre brebis. » — 

Dans B, D, Y, les mots « Seigneur des brebis » sont effacés comme donnant un non-sens avec la leçon suivie par les mss. . Entrée dans la terre promise. — Cette maison était au milieu d’elles. Les Israélites emmenèrent avec eux le tabernacle et Tarche d’alliance.

- 50. Histoire d’Israël depuis les Juges jusqu’à la construction 

du Temple. . Apostasies et conversions successives d’Israël pendant la période des Juges, jusqu’à la judicature de Samuel. . Le symbolisme qui représente par des bêtes sauvages les ennemis d’Israël (voir infra, 55, etc.) se trouve en germe dans la Bible. Cf. Isaïe, lvi, 9 : « Animaux des champs, approchez tous! Venez <Jévorer, vous toutes, bêtes de la forêt I » Jérém., xii , 9 : « Mon héritage est-il un vautour bigarré , contre lequel les vautours fondent de tous côtés? Venez , rassemblez toutes les bêtes des champs, amenez -les à la curée I » zËéch., xxxiv, 5 : « Elles sont devenues (mes brebis) la proie de toutes les bêtes sauvages. » Cf. ibid,, 8, 25. — Ici les chiens sont les Philistins, d’après les f, 46- 47. Sur l’oppression des Philistins, cf. I Sam., iv-vii. Les porcs sauvages sont les Ismaélites ou les Ëdomites. Cf. 12, 43, 49 et 66. Dillmann se demande si les renards ne sont pas les Amalécites bat- tus par Saûl (I Sam., xv, 1-9) , tout en faisant remarquer que cette explication ne convient guère au j^. 55, où les « renards », à l’époque de l’exil, sont de puissants ennemis d’Israël, alors que les Amalécites disparaissent à peu près complètement de l’histoire après le règne de David. Pour ce motif, Charles, p. 238, voit dans les « renards »