patience et ne s’attriste pas parce que son âme descend dans le scheol[1]. Le jour viendra où son sang sera vengé devant le Seigneur des esprits[2]; une claire et éternelle lumière luira pour lui, et justice lui sera faite, tandis que le péché sera perdu pour toujours[3].
LE JUGEMENT. — L’ENFER. — LE ROYAUME.
En attendant ces sanctions définitives, les âmes des hommes se rendent après la mort dans un séjour spécial. La première partie, qui décrit assez longuement ce séjour[4], la place à l’occident dans les cavités d’une grande et haute montagne. Elle le divise en quatre sections : 1° la section des justes martyrs ; 2° celle des autres justes ; 3° la section des pécheurs qui n’ont subi aucune punition sur la terre ; 4° celle des pécheurs qui ont été persécutés par d’autres pécheurs[5].
C’est ce séjour que d’autres passages[6] appellent le « scheol », comme dans l’Ancien Testament. Toutes les âmes demeureront en ces lieux jusqu’au jour du grand jugement[7]. Celles des martyrs ne cessent de crier vengeance au ciel du fond de leur demeure[8], selon xxii. La cinquième partie nous montre, au contraire, toutes les âmes des justes dormant comme d’un long sommeil, pendant lequel elles sont gardées comme la prunelle de l’œil par des anges saints envoyés de Dieu[9].
Tout autres sont les doctrines du Livre des paraboles sur le sort des âmes des justes, au moins dans deux passages, car les idées de l’auteur ne paraissent pas très arrêtées sur ce point. Dans le premier de ces passages,
