Aller au contenu

Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
L’ESCOLE DES FILLES


revinsmes aux baisers et de là aux embrassements. (25) Et m’ayant montré sa lance, qui estoit droite, il me prit à force de corps et me coucha à la renverse sur le lict, où il me troussa la cotte, et m’ayant fait escarquiller les jambes, il regarda si j’estois bien et me mit encore un oreiller soubs le cul, pour m’agencer mieux. Après, il me dit de ne point remuer, et ayant pris un petit toupet de bourre qu’il avoit apporté exprès, il me le mit sous la fesse droite ; il en prit un de laine, qu’il me mit sous la gauche, et un autre de coton, qu’il me fourra soubs le croupion. Après, il s’ajusta entre mes jambes et approcha son vit en regardant, me le mit aux bords de la fente et me dit que je prisse bien garde à ce qu’il feroit, pour lui obéir en tout ce qu’il m’ordonneroit.

Susanne. Voilà qui est bien préparé.

Fanchon. Encore mieux exécuté.

(26) Susanne. Voyons.

Fanchon. Il me dit : Bourre, en poussant, et me fit remuer la fesse droite ; il me dit : Laine, et il me fit remuer la gauche ; il me dit : Coton, et me fit remuer le croupion.

Susanne. Bon.

Fanchon. Et d’effect il n’estoit pas tant mauvais. Nous reiterasmes deux ou trois fois sans changer l’ordre ny la mesure, pour me fa-