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Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/131

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L’ESCOLE DES FILLES


la présence de ceux qui nous regardoient estoit si importune qu’il estoit assez heureux quand il me pouvoit toucher la cuisse en un jour ou, tout au plus, me mettre l’engin dans la main ; c’estoit encore beaucoup quand nous le pouvions faire toucher au mien et les faire baiser ensemble. Quelquefois que nous estions assis sans nous toucher et que personne ne nous regardoit, il mettoit son manteau audevant et me le faisoit veoir en bon point, se complaignant avec les yeux, de quoy j’avois si grand pitié que je ne me pouvois saouler de le regarder. Cela m’obligeoit quelquefois à m’approcher de luy, et tenant ma chemise levée par dessoubs ma jupe, il couloit la main par la fente de derrière et me touchoit la chair depuis les fesses jusques aux hanches et tout autour du ventre, et se consoloit de cela. Or j’avois plus souvent (prévoyant son dessein) ma robe de dessus à demi troussée, comme ont la plupart des filles quand elles sont à la maison, et cela faisoit qu’il lui estoit plus facile de me passer ainsi la main, parceque ma robe, qui couvroit tout, faisoit penser, quand on le voioit, que c’estoit par dessus la jupe qu’il m’embrassoit, tellement qu’il luy estoit quelquefois aysé de la faire arriver jusqu’au con dans les attouchements. Il me chatouilloit avec le doigt ; j’avais beau

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