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Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/55

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L’ESCOLE DES FILLES.


garçon ; cela les oblige à frotter plus fort et à remuer plus viste les fesses. Le chatouillement cependant s’augmente toujours, et, par conséquent, le plaisir, lequel enfin devient si grand petit à petit, qu’ils en soupirent d’aise et ne peuvent parler que par eslans ; ils clignottent des yeux, et semblent expirer en s’embrassant de plus fort en plus fort. Alors le chatouillement les saisit de telle sorte que l’on les voit pasmer d’aise et à petites secousses (21) à mesure qu’ils viennent à descharger par les conduits ce qui les chatouilloit si fort, qui est une liqueur blanche et espaisse comme bouillie, qu’ils rendent tous deux l’un dans l’autre, avec un délice qui ne se peut exprimer.

Fanchon. Il faut, ma cousine, que ce plaisir soit bien furieux, puisqu’il les fait tant oublier de ce qu’ils sont. Mais qu’arrive-t-il par après ?

(22) Susanne. Rien davantage. Tous deux sont contents pour ce coup, et le vit, qui estoit droit auparavant, sort du con tout lasche et abattu.

Fanchon. Cela est estrange, et ne leur prend-il point envie de recommencer ?

Susanne. Quelquefois, quand, à force de baisers et d’attouchements, le vit se dresse, ou que la fille vient à le redresser avec la main, car