tout. Et comment fait donc la fille, ma cousine, pour chevaucher le garçon quand il est si ayse ?
Susanne. C’est alors qu’il se couche à la renverse, et que la fille monte dessus et se remue dessus luy.
Fanchon. Ho ! ho ! voilà encore une autre façon, et l’on fait donc ce doux jeu en bien des postures ?
Susanne. De plus de cent, vois-tu, et l’on y prend plaisir à toutes, mais tu le sçauras plus à loisir.
Fanchon. Et pourquoy le garçon a-t-il plus de plaisir quand il est chevauché de la fille, que quand il chevauche ?
Susanne. C’est qu’il dit qu’il luy est bien obligé de tant de peine qu’elle prend, et qu’il juge mieux par là de sa bonne volonté ; et il dit qu’il se veut soumettre à elle par humilité et qu’il n’est pas digne de prendre le dessus, et la fille, qui est pleine de reconnaissance, elle fait un grand effort sur son courage.
Fanchon. Aussi vrayement elle le doibt, car voilà une grande civilité du garçon.
Susanne. Et qui est continuée jusqu’à la fin, car il ne se remue en façon du monde et luy laisse faire à elle ce qu’elle veut, qui n’y a pas moins de plaisir cependant que luy.
Fanchon. Cela estant, ma cousine, il me