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Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/9

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iii
TEMOIGNAGES


« cularité assez curieuse, au sujet de l’Escole des Filles, que l’on vient d’imprimer en Hollande. Monet apprenoit à dessiner à Chauveau, lorsqu’un nommé Helot, fils d’un lieutenant des cent suisses du roy, vint prier Chauveau de lui graver un petit sujet ; ce qu’il exécuta selon l’idée que l’autre lui en donna, et tel qu’on le voit au devant de l’Escole des Filles, dont Helot est l’auteur. Celui-ci donna son manuscrit à un libraire du Palais, qui le fit imprimer ; il le vendit sous le manteau, mais la justice aïant pris connaissance d’un livre si scandaleux, elle fit faire des perquisitions pour découvrir l’auteur, qui en aïant eu vent, sortit de France. Le libraire aïant décliné le nom de celui qui lui avoit remis le manuscrit, Helot fut pendu en effigie, tous les exemplaires de son livre furent brûlez au pied de la potence, et le libraire condamné à une peine afflictive. Chauveau, qui ignoroit l’usage que l’on vouloit faire du sujet qu’il avoit gravé pour Helot, ne laissa pas d’être inquiété. Le bailli du Palais vint le prendre chez lui, mais comme il