Page:Michelet - Œuvres complètes Vico.djvu/123

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criptions, à l’occasion des funérailles célébrées dans la chapelle royale à la mort de l’empereur Joseph. Sa mauvaise fortune voulut que sa réputation littéraire fût alors attaquée ; mais cette attaque non méritée lui valut un honneur qu’il est du moins permis au sujet d’une monarchie de désirer. Le cardinal Wolfang de Scratembac, vice-roi, le chargea, à l’occasion des funérailles de l’impératrice Éléonore, de composer les inscriptions suivantes. Et il les conçut avec un art si admirable que chacune d’elles, prise séparément, offre un sens complet, et que toutes ensemble forment une oraison funèbre. Celle qui devait s’inscrire sur le côté extérieur de la porte de la chapelle royale, est une espèce d’exorde. La première des quatre qui devaient être inscrites sur les quatre côtés intérieurs de la chapelle, contient l’éloge. La seconde fait sentir la grandeur de la perte. La troisième éveille la douleur. La quatrième et dernière offre la consolation. [Suivent les inscriptions.]

On ne fit point usage de ces inscriptions ; mais à peine le premier jour des funérailles était-il écoulé, que Vico reçut un message du signer D. Nicolo d’Afflitto, noble chevalier napolitain (d’abord éloquent avocat, et alors auditeur de l’armée, qui, honoré de l’estime et de la confidence intime du cardinal, mourut regretté de tous les gens de bien et victime d’un zèle infatigable). Il priait Vico de se trouver chez lui le soir pour qu’il pût lui rendre une visite. Il lui dit : J’ai interrompu, pour venir ici, une affaire très importante que je traitais avec le vice-roi, et je rentrerai immédiatement au palais pour la reprendre. Pendant la conversation, qui fut très courte, il ajouta : Le cardinal