encens d’Arabie dont la grotte de Vénus exhale le parfum ; en outre, du lin ou byssus le plus fin, de riches vêtements. Parmi les présents offerts à Pénélope par ses amants, nous remarquons un voile ou manteau dont l’ingénieux travail ferait honneur au luxe recherché des temps modernes[1]. — 5. Le char sur lequel Priam va trouver Achille est de bois de cèdre ; l’antre de Calypso en exhale l’agréable odeur. Cette délicatesse de bon goût fut ignorée des Romains aux époques où les Néron et les Héliogabale aimaient à anéantir les choses les plus précieuses, comme par une sorte de fureur. — 6. Description des bains voluptueux de Circé. — 7. Les jeunes esclaves des amants de Pénélope, avec leur beauté, leurs grâces et leurs blondes chevelures, nous sont représentés tels que les recherche la délicatesse moderne. — 8. Les hommes soignent leur chevelure comme les femmes ; Hector et Diomède en font un reproche à Pâris. — 9. Homère nous montre toujours ses héros se nourrissant de chair rôtie, nourriture la plus simple de toutes, celle qui demande le moins d’apprêt, puisqu’il suffit de braises pour la préparer[2]. Les viandes bouillies ne durent venir qu’ensuite, car elles exigent, outre le feu, de l’eau, un chaudron et un trépied ; Virgile nourrit ses héros de viandes bouillies, et leur en fait aussi rôtir avec des broches.
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…….. megan perikallea peplon
poikilon en o ar etan peronai duo kai dexa pasai
chruseiai, klèisin eugnamptois araruiai. OD. Σ. - ↑ L’usage en resta dans les sacrifices, et les Romains appelèrent toujours prosficia les chairs des victimes rôties sur les autels que l’on partageait entre les convives ; dans la suite les victimes, comme les viandes profanes, furent rôties avec des broches. Les héros ne célébraient point de banquets qui ne fussent des sacrifices, où ils étaient eux-mêmes les prêtres. Les Latins