sagesse des Grecs par la doctrine des Pères et par les miracles des Saints, alors s’élevèrent des nations armées, au nord les barbares ariens, au midi les Sarrasins mahométans, qui attaquaient de toutes parts la divinité de Jésus —Christ. Afin d’établir cette vérité d’une manière inébranlable selon le cours naturel des choses humaines, Dieu permit qu’un nouvel ordre de choses naquit parmi les nations.
Dans ce conseil éternel, il ramena les mœurs du premier âge, qui méritèrent mieux alors le nom de divines. Partout les rois catholiques, protecteurs de la religion, revêtaient les habits de diacre et consacraient à Dieu leurs personnes royales. Ils avaient des dignités ecclésiastiques : Hugues-Capet s’intitulait comte et abbé de Paris, et les annales de Bourgogne remarquent en général que dans les actes anciens les princes de France prenaient souvent les titres de ducs et abbés, de comtes et abbés. — Les premiers rois chrétiens fondèrent des ordres religieux et militaires pour combattre les infidèles. — Alors revinrent avec plus de vérité les pura et pia bella des peuples héroïques. Les rois mirent la croix sur leurs bannières, et maintenant ils placent encore sur leurs couronnes un globe surmonté d’une croix. — Chez les anciens, le héraut qui déclarait la guerre, invitait les dieux à quitter la cité ennemie (evocabat deos). De même au moyen âge, on cherchait toujours à enlever les reliques des cités assiégées. Aussi les peuples mettaient-ils leurs soins à les cacher, à les enfouir sous terre ; on voit dans toutes les églises que le lieu où on les conserve est le plus reculé, le plus secret.
A partir du commencement du cinquième siècle, où