Page:Michelet - La Mer, 1875.djvu/385

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des stations. C’est un éloge général, et tellement général, qu’il est fort peu instructif.

Quelle est l’exposition précise ? Si vous regardez la carte, la côte est tournée au midi. Mais cela n’apprend rien du tout. Il peut se faire que telle courbe particulière du terrain place votre habitation sous une influence très froide, que, par exemple, un torrent qui débouche à la côte, un vallon caché, perfide, vous souffle le vent du Nord, ou que, par un pli de terrain, le vent d’Ouest s’engouffre et vous noie de ses torrents.

Y a-t-il des marais dans le voisinage ? Presque toujours on peut dire : Oui. Mais la différence est grande si les marais sont salés, renouvelés, assainis par la mer, — ou des marais dormants d’eau douce qui, après les sécheresses, donnent des émanations fiévreuses.

La mer est-elle très pure, ou mêlée ? et dans quelle proportion ? Grand mystère qu’on craint d’éclaircir. Mais, pour les personnes nerveuses, pour les novices qui commencent la série des bains de mer, les plus doux sont les meilleurs. Une mer un peu mêlée, un air moins salé et moins âcre, une plage moins désolée qui offre les agréments de la campagne, ce sont les meilleures circonstances.

Un point grave et capital, c’est le choix de l’habitation. Qui vous dirigera ? Personne. Il faut voir,