sa noble sérénité. Il consultait cette enfant, et, même après qu’il l’eût perdue, se réglait sur son jugement. « Il me semble, nous disait-il sur une affaire patriotique, que ma fille doit m’approuver. »
Entre Dieu et la Raison, est-il une différence ? il serait impie de le croire. Et de toutes les formes de l’Amour éternel (beauté, fécondité, puissance), nul doute que la Raison ne soit la première, la plus haute. C’est par elle qu’il est l’harmonie, l’ordre qui fait prospérer tout, l’ordre bienfaisant, bienveillant. Dans la Raison qui paraît froide, il n’est pas moins l’Amour encore.
Nous ne vivrons pas toujours pour t’aimer et te protéger. Peut-être, comme bien d’autres femmes, seras-tu seule sur la terre. Eh bien, que le cœur paternel te donne une protectrice, une patronne sérieuse et fidèle qui ne te manquera pas. Je te voue et te dédie, ô chère, à la Vierge d’Athènes, je veux dire à la Raison !