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Page:Michelet - La femme.djvu/73

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heur, ni le repos. Vous n’avez pas la forte assiette, l’équilibre harmonique, qui sert tant la production.

La nature a fermé la vie d’un nœud triple et absolu : l’homme, la femme et l’enfant. On est sûr de périr à part, et on ne se sauve qu’ensemble.

Toutes les disputes des deux sexes, leurs fiertés ne servent à rien. Il faut en finir sur ce point. Il ne faut pas faire comme l’Italie, comme la Pologne, l’Irlande, l’Espagne, où l’affaiblissement de la famille, et l’égoïsme solitaire, ont tant contribué à perdre l’État. Dans l’unique livre du siècle où il y ait une grande conception poétique (le poëme du Dernier homme), l’auteur croit le monde épuisé, et la Terre près de finir. Mais il y a un sublime obstacle : La Terre ne peut pas finir, si un seul homme aime encore.

Ayez pitié de la Terre, fatiguée, qui sans l’amour, n’aurait plus de raison d’être. Aimez, pour le salut du monde.




Si je vous ai bien compris, vous en auriez assez envie, mais la crainte vous arrête. Franchement, vous avez peur des femmes. Si la femme restait une chose, comme jadis, vous vous marie-