tats si différents. L’un en tire surtout là richesse du sang, l'autre en fait des muscles d’athlète ; le nerveux s’en sert pour augmenter ou môme exagérer la puissance de ses sensations ; celui qui est
tout cérébral, s’approprie ce qui excite le travail
de la pensée. En un mot, d’un même principe et
d’un môme organe l’élaborant, éclate la prodigieuse
variété des manifestations de la vie. Il y
avait là de quoi faire travailler nos esprits. Audacieux
comme on l’est à notre âge, nous nous disions
que l’étude microscopique des atomes qui
composent nos organes éclairerait, sans doute,
l’obscur mystère des modes divers d’assimilation.
Les cellules de plusieurs cerveaux, par exemple,
toutes semblables au premier coup d’œil, donneraient,
à un examen plus attentif, des valeurs différentes
d’affinités chimiques, de polarisation,
d’attraction ou de répulsion à l’égard de la substance
qui leur serait offerte pour les alimenter.
Mais, comme nous nous réjouissions d’avoir peut-être
pénétré le secret des causes finales, il a bien
fallu nous apercevoir que nos raisonnements
péchaient par la base. Pour saisir le jeu de la vie,
il nous manquerait précisément l’indispensable,
c’est-à-dire la vie elle-même. Si la cellule placée
sous un verre grossissant agit encore, en tout cas,
elle ne fonctionne plus comme elle le faisait sous
impulsion que lui donnait l’organisme tout
en-
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