ma thèse sur Plutarque
[1]. Mis en goût de traduction,
j’ai essayé, après son départ, de rendre en
vers latins le premier chant du Paradis perdu et
de traduire le commencement de l'ode : « J’ai vu
mes tristes.... »
Puis, je suis revenu vertueusement à la peste de Thucydide et à Dugald Stewart qui me passionne [2]. Jamais je ne remuai tant d’idées.
Lorsque le temps est beau, que le soleil brille, je me sens tiré au dehors. J’ai beau vouloir m’obstiner à faire avant tout la part du devoir, la tentation est plus forte ; je prends un livre et je pars. Mais si le temps est gris, je trouve délicieux de rester toute la journée enfermé dans mon cabinet, ruminant mes projets de livres ou me délectant dans une de ces lectures favorites que je réserve pour les jours de congé. C’est mon luxe et ma fête après le travail. Continuons à écarter les livres qui nous renoueraient trop profondément. A quoi bon s’enfiévrer le sang, se griser la tête, se gonfler le cœur d’émotion, pour retomber ensuite tout à plat et ne sentir que, plus péniblement, la tristesse et le vide d’une destinée solitaire ? — Celui qui a eu son heure de bonheur en ce monde, peut ne prendre un roman que par curiosité et comme une