ne me convenait de l’être. Les salons ont été pour moi dès ce moment très hostiles. Doctrinaires et catholiques m’y ont constamment fait la guerre, m’attaquant peu dans le détail, me louant pour me détruire et m’ôter toute autorité : « C’est un écrivain, un poète, un homme d’imagination. » Cela commença au moment où le premier, sortant l’histoire du vague dont ils se contentaient, je la fondai sur les actes, les manuscrits, l’enquête immense de mille documents variés.
Aucun historien que je sache, avant mon troisième volume (chose facile à vérifier), n’avait fait usage des pièces inédites. Cela commença par l’emploi que je fis, dans mon histoire, du mystérieux registre de l’Interrogatoire du Temple, enfermé quatre cents ans, caché, muré, interdit sous les peines les plus graves au Trésor de la Cathédrale, que les Harlay en tirèrent, qui vint à Saint-Germain-des-Prés, puis à la Bibliothèque. La Chronique, alors inédite, de Duguesclin m’aida aussi. L’énorme dépôt des Archives me fournissait une foule d’actes à l’appui de ces manuscrits, et pour bien d’autres sujets. C’est la première fois que l’histoire eut une base si sérieuse (1837).
Que serais-je devenu, dans ce quatorzième siècle, si, m’attachant aux procédés de mes prédécesseurs