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HISTOIRE DE FRANCE

tribus avaient toutes trois la même parole et la même langue.

Les trois tribus réfugiées : Calédoniens, Irlandais, le peuple de Galedin, qui vinrent dans des vaisseaux nus en l’île de Wight, lorsque leur pays était inondé ; il fut stipulé qu’ils n’auraient le rang de Cambriens qu’au neuvième degré de leur descendance.

Les trois envahisseurs sédentaires : les Coraniens, les Irlandais Pictes, les Saxons.

Les trois envahisseurs passagers : les Scandinaves ; Gadwal-l’Irlandais (conquête de 29 ans), vaincu par Caswallon, et les Césariens.

Les trois envahisseurs tricheurs : les Irlandais rouges en Alban, les Scandinaves et les Saxons.

Voici les trois disparitions de l’île de Bretagne : la première est celle de Gavran et ses hommes qui allèrent à la recherche des îles vertes des inondations ; on n’entendit jamais parler d’eux. La seconde fut Merddin, le barde d’Emrys (Ambrosius, successeur de Vortigern ?), et ses neuf bardes, qui allèrent en mer dans une maison de verre ; la place où ils allèrent est inconnue. La troisième fut Madog, fils d’Owain, roi des Galles du Nord, qui alla en mer avec trois cents personnes dans dix vaisseaux ; la place où ils allèrent est inconnue.

Voici les trois événements terribles de l’île de Bretagne : le premier fut l’irruption du lac du débordement avec inondation sur tout le pays jusqu’à ce que toutes personnes fussent détruites, excepté Dwyvan et Dwyvach qui échappèrent dans un vaisseau ouvert, et par eux l’île de Prydain fut repeuplée. Le second fut le tremblement d’un torrent de feu jusqu’à ce que la terre fût déchirée jusqu’à l’abîme, et que la plus grande partie de toute vie fût détruite. Le troisième fut l’été chaud, quand les arbres et les plantes prirent feu par la chaleur brûlante du soleil, et que beaucoup de gens et d’animaux, diverses espèces d’oiseaux, vers, arbres et plantes, furent entièrement détruits.

Voici les trois expéditions combinées qui partirent de l’île de Bretagne : la première partit avec Ur, fils d’Érin, le puissant guerrier de Scandinavie (ou peut-être le vainqueur des Scandinaves, « the bellipotent of Scandinavia ») ; il vint en cette île du temps de Gadial, fils d’Érin, et obtint secours à condition qu’il ne tirerait de chaque principale forteresse plus d’hommes qu’il n’y présenterait. À la première, il vint seul avec son valet Mathata Vawr ; il en obtint deux hommes, quatre de la seconde, huit de la troisième, seize de la suivante, et ainsi de toutes en