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APPENDICE

France par les marchands florentins et lombards, dit expressément qu’Édouard était résolu à faire pendre ceux de Calais comme pirates, parce qu’ils avaient causé beaucoup de dommages aux Anglais sur mer. (Villani, l. XII, c. xcv.) — M. Dacier a comparé les récits divers des historiens (Froissart, III, 466-7). Voy. aussi une dissertation de M. Bolard, couronnée par la Société des antiquaires de la Morinie. — Aucun critique, que je sache, n’a senti toute la portée du passage de Villani.


176 — page 261Cette grande action se fit tout simplement…

C’est peut-être pour cela que les historiens contemporains ne désignent point Eustache de Saint-Pierre et ses compagnons, lorsqu’ils font mention de cette circonstance : « Burgenses procedebant cum simili forma, habentes funes singuli in manibus suis, in signum quod rex eos laqueo suspenderet vel salvaret ad voluntatem suam. » (Knyghton.) Le récit de Thomas de la Moor s’accorde avec cet historien. Villani dit qu’ils sortirent nus en chemise, et Robert d’Avesbury qu’Édouard se contenta de retenir prisonniers les plus considérables. Toutes ces données réunies forment les éléments du dramatique récit de Froissart.


177 — page 261, notePlusieurs Calaisiens se tournèrent aux Anglais, entre autres Eustache de Saint-Pierre…

Par des lettres du 8 octobre 1347, deux mois après la reddition de Calais, Édouard donne à Eustache une pension considérable en attendant qu’il ait pourvu plus amplement à sa fortune. Les motifs de cette grâce sont les services qu’il devait rendre soit en maintenant le bon ordre dans Calais, soit en veillant à la garde de cette place. D’autres lettres du même jour lui accordent la plupart des maisons et emplacements qu’il avait possédés dans cette ville et en ajoutent quelques autres. (Voy. Froiss., II, p. 473.)


178 — page 262… qu’il chassât le renard…

Ce caractère du fox-hunter anglais n’est pas moderne. Voy. au t. IV, l’entrée d’Henri V à Paris.


179 — page 264Ces décimes arrachées au clergé, les nobles en avaient bonne part…

« Illis autem diebus (1346) levabat dominus rex decimas ecclesiarum de voluntate domini papæ… et sic infînitæ pecuniæ per diversas cautelas levabantur, sed revera quanto plures nummi in