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HISTOIRE DE FRANCE

Nostre-Dame, et le nomma le roi de France Charles, et frappa de la trie sur le premier pieu, et le duc de Guienne, son fils, après, et le duc de Berry, et le duc de Bourgogne, et le sire de la Trémouille. » (Journal du Bourgeois de Paris, 10 mai 1413, éd. Buchon, t. XV, p. 182.)


145 — page 211La religion de la royauté était encore entière et le fut longtemps…

Voyez si longtemps après l’extrême timidité du chef de la Fronde. Il eut peur des États généraux (Retz, livre II), peur de l’union des villes (livre III) : « J’en eus scrupule », dit-il. Il eut peur encore de se lier avec Cromwell. Mazarin, tout en défendant l’autorité royale qui était la sienne, avait apparemment moins de scrupule, s’il est vrai qu’après la mort de Charles Ier il ait dit dans sa prononciation italienne : « Ce M. de Cromwell est né houroux (heureux). »


146 — page 211L’avocat général Juvénal…

Voyez au Musée de Versailles la longue et piteuse figure de Juvénal, et la rouge trogne de son fils l’archevêque. Le père n’en fut pas moins un excellent citoyen. Son fils rapporte un trait admirable de sa fermeté à l’égard du duc de Bourgogne, p. 222, note 2.


147 — page 213Le charpentier Guillaume Cirasse…

V. les armoiries de Guillaume Cirasse, dans le Recueil des armoiries des prévôts et échevins de Paris (exemplaire colorié à la Bibl. du cabinet du roi, au Louvre).


148 — page 215, note 2Le roi désirait fort traiter, etc.

Un grand seigneur vient trouver le roi au matin pour l’animer contre les Bourguignons. « Le roy estant en son lict, ne dormoit pas et parloit en s’esbatant avec un de ses valets de chambre, en soy farsant et divertissant. Et ledit seigneur vint prendre par dessous la couverture le roy tout doucement par le pied, en disant : Monseigneur, vous ne dormez pas ? Non, beau cousin, lui dit le roy, vous soyez le bien venu, voulez-vous rien ? y a t’il aucune chose de nouveau ? Nenny, Monseigneur, luy respondit-il, sinon que vos gens qui sont en ce siège, disent que tel jour qu’il vous plaira, verrez assaillir la ville, où sont vos ennemis et ont espérance d’y entrer. Lors le roi dit que son cousin le duc de Bourgogne vouloit venir à raison, et mettre la ville en sa main, sans assaut, et qu’il falloit avoir paix. A quoy ledit seigneur res-