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APPENDICE

Je crois cependant qu’il a été mieux instruit sur le nombre réel de l’armée anglaise à son départ.


165 — page 246Un prêtre anglais nous apprend, etc.

Ms. cité par sir Harris Nicolas, dans son Histoire de la bataille d’Azincourt (1832), p. 129. Ce remarquable opuscule offre toute l’impartialité qu’on devait attendre d’un Anglais judicieux, qui d’ailleurs n’a pas oublié l’origine française de sa famille. Qu’il me soit permis de faire remarquer en passant que beaucoup d’étrangers distingués descendent de nos réfugiés français : sir Nicolas, miss Martineau, Savigny, Ancillon, Michelet de Berlin, etc.


166 — page 246Tous les habitants d’Harfleur furent chassés de la ville…

Le chapelain rapporte les lamentations de ces pauvres gens, et il ajoute, avec une bien singulière préoccupation anglaise, qu’après tout ils regrettaient une possession à laquelle ils n’avaient pas droit : « For the loss of their accustomed, though unlawful, habitations. » V. Sir Nicolas, p. 214.


167 — page 247Henri V déclara que d’Harfleur il irait jusqu’à Calais…

Cette expédition a été racontée par trois témoins oculaires qui tous trois étaient dans le camp anglais : Hardyng, un chapelain d’Henri V, et Lefebvre de Saint-Remy, gentilhomme picard, du parti bourguignon, qui suivit l’armée d’Henri. Il n’y a qu’un témoin de l’autre parti, Jean de Vaurin, qui n’ajoute guère au récit des autres. Je suivrai volontiers les témoignages anglais. L’historien français qui raconte ce grand malheur national doit se tenir en garde contre son émotion, doit s’informer de préférence dans le parti ennemi.


168 — page 248Le duc de Lorraine à lui seul amenait cinquante mille hommes…

Lettre du gouverneur de Calais Bardolf, au duc de Bedford : « Plaise à vostre Seigneurie savoir, que par les entrevenans divers et bonnes amis, repairans en ceste ville et marche, aussi bien hors des parties de Fraunce, comme de Flaundres, me soit dit et rapporté plainement que sans faulte le Roi nostre Seigneur… ara bataille… au plus tarde, deins quinsze jours… que le duc de Lorenne ait assembleie… bien cinquant mille hommes, et que, mes qu’ils soient tous assemblées, ilz ne seront moins de cent mille ou pluis. » (Rymer, t. IV, p. I, p. 147, 7 octobre 1415.)